• A propos de l'ensauvagement

    A propos de l'ensauvagement

                           Portrait d'un Loup gris (photo Wikipedia)

    Je partage l'article de Jean-Louis Nature ici ailleurs

    que je vous invite à lire ici...

     

    Les mots employés dans les joutes oratoires des polémistes et des politiques sont truqués. Dernier exemple en date le terme « ensauvagement», otage des politiques sécuritaires à venir. Et si on réhabilitait vraiment le sauvage dans sa vraie acception, celle de liberté et de nature...

    Depuis quelques semaines, le mot circule avec frénésie, telle une boule de flipper. L’ « ensauvagement » est dans toutes les bouches. Il est devenu l’otage des polémiques sécuritaires du moment. Regardons le dictionnaire. Au mot « ensauvagement », on trouve : « fait d’ensauvager, de s’ensauvager ». On est bien avancé !

    En poursuivant, on constate qu’ensauvager signifie : « rendre quelqu’un sauvage, lui donner un aspect sauvage ». Allons donc à l’essentiel, le mot « sauvage ». La définition du dictionnaire est claire : « se dit d’une espèce non domestique, vivant en liberté dans la nature ». Ainsi une espèce non domestique vivant dans la nature serait une menace ?

    Tremblez rouges-gorges, écureuils et autres vers de terre, vous êtes des sauvages, vous incarnez ce que notre société doit rejeter pour trouver la paix !

    En usant péjorativement du mot « sauvage » ou « ensauvagement », les polémistes desservent l’idée de nature. Une fois de plus, elle renvoie à nos peurs les plus secrètes. Elle réveille nos inquiétudes et nos doutes. Elle creuse le fossé de la réconciliation. La beauté d’une nature sauvage (Victor Hugo disait que le beau était plus utile que l’utile), les richesses que nous offre sans compter le monde sauvage, les thérapies qu’il induit… tout cela reste relégué. Il sera d’autant plus facile de faire courber les ours et s’affaisser les loups.

    « Dominons l’ensauvagement » nous conjurent les sachants. Ils s’y emploient subrepticement. Le sauvage s’efface comme un soleil couchant, victime de nos ambitions. L’artificialisation fait reculer la nature sauvage, de même que l’assèchement des zones humides ou le réchauffement climatique. Il est temps de ré-ensauvager la nature pour lui rendre la dimension qui fera notre bonheur…

    Allain Bougrain-Dubourg (09.09.2020)


  • Commentaires

    1
    Dimanche 20 Septembre 2020 à 03:38

    Comme j'ai apprécié de lire ce texte qui reflète bien des choses que je pense et ressens!

    Attention aux gens qui soufflent sur les braises de tout pour allumer des incendies qui leur seront bien préjudiciables à eux aussi. Pas d'angélisme mais de la lucidité, en ne prenant pas en otages les mots et les humains à travers les mots!

    Vraiment merci pour le partage, gros bisous

    Cendrine

      • Dimanche 20 Septembre 2020 à 16:38

        Merci pour ta jolie image.

        Bisous

    2
    Dimanche 20 Septembre 2020 à 08:25

    C'est tout de suite ce à quoi j'ai pensé . Merci à Allain Bougrain-Dubourg de si bien dire pourquoi  l'emploi de ce terme est péjoratif, faux et pervers .

    Bon dimanche Béa et bises. 

    3
    Dimanche 20 Septembre 2020 à 11:03
    Une fleur de Paris

    Bonjour Béa,

    Pas bon pour nos loups et nos ours ça !! Ils leur faut des excuses pour pouvoir les abattre !

    Bonne journée malgré tout, bises, Véronique

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    4
    Dimanche 20 Septembre 2020 à 15:04
    claudia

    Bien d'accord. J'espère seulement qu'Allain Bougrain-Dubourg n'est plus de droite, c'est de cette politique qu'est né la barbarie des Hommes sur les animaux.

    5
    Dimanche 20 Septembre 2020 à 15:18

    On oublie bien souvent la puissance d'un mot, son énergie et le fait de l'utiliser ainsi n'est souvent pas le fruit du hasard, c'est une autre forme de conditionnement et Allain Bougrain-Dubourg l'explique très bien.

    Merci ma Béa pour cet éclaircissement et bon dimanche, je t'embrasse !

    6
    Dimanche 20 Septembre 2020 à 15:50

    Complètement d'accord avec  cette analyse du terme , le sauvage n'a rien de  péjoratif, il est une source de ressourcement , d'émerveillement .

    Bon dimanche Béa 

    Bises  

    7
    Dimanche 20 Septembre 2020 à 15:52
    Renée

    ça devient du n'importe quoi, et s'en est vraiment lassant.....C'est l'être humain qui est un sauvage a voir comment il se comporte avec la nature et les animaux! Bisous bisous

    8
    Dimanche 20 Septembre 2020 à 18:12

    La vraie nature c'est celle qui est sauvage et c'est là que les animaux sont les plus heureux n'imaginons pas le contraire. Tous ces mots qui tournent en boucle, cela formate les gens et les obligent à ne plus penser par eux-même...Ce texte est percutant. Merci de l'avoir partagé avec nous, je ne l'avais pas vu passer sur le net. bisous et une belle fin de journée

    9
    Dimanche 20 Septembre 2020 à 20:15
    colettedc

    Merci du partage, Béa ! C'est si bien expliqué ! Bonne soirée de ce dimanche ! Bisous♥

    10
    Lundi 21 Septembre 2020 à 15:22

    Bonjour  Béa

    ce texte est la Beauté même sur la Nature et Loups que j apprécie bien sur mais nous revenons à certain  Humains qui malheureusement s amusent à y mettre le feu dans la Nature et combien D animaux et oiseaux meurent  c est fou rein d y penser  la Nature détruite  je n ose dire vraiment je pense  la Colère ne serre à rein car le mal  est fait un mot je les maudis simplement  ces Monstres et je te souhaite un excellent Lundi bisous et caresses aux chats prends soins de toi

    DANNN

    11
    Mercredi 23 Septembre 2020 à 00:21

    Malheureusement aujourd'hui les mots sont souvent détournés de leur sens original. Employés à tort et à travers ils font bien plus de mal que de bien car du coup combien sont égarés et ne savent plus quoi comprendre à partir d'un terme jeté ça et là comme par exemple "ensauvagement". 

    Douce nuit Béa, bisous

    12
    Dimanche 27 Septembre 2020 à 17:48

    Les politiques font tellement de comédie, on dirait qu'ils sont sur une scène de théâtre, ils se font mousser. C'est vraiment un métier de merde. Merci pour le texte. BISES.

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