• Abutyrotomofilogène (Jeu de lettres n°171)

    (Jeu de lettres n°171)

     Lady Marianne propose un  petit-jeu-de-lettres-171

    (Jeu de lettres n°171)

    Le mot le plus long en anagramme à déchiffrer est : ABUTYROTOMOFILOGENE

    Personne peu brillante qui n'a pas inventé le fil à couper le beurre.

    Avec les lettres proposées : faire des mots de 5 lettres au moins et au moins 5 mots puis les inclure dans un texte sur un thème de votre choix.

    Voici mon texte (avec les mots trouvés en gras et en italique) :

    Au début de l'automne, Margot, la femme d'un boulanger  franc-comtois, avait mis au monde des faux jumeaux  à la maternité  de Belfort. Elle allaitait ses bambins Aurélien  et Albertine et était  bien fatiguée. Pourtant, dans son arrière-cour, quand elle avait entendu miauler un minuscule chaton au regard bleuté  qui tremblait  comme une feuille, elle n'avait pas perdu une minute  pour le serrer contre elle. Sa mère féline venait de se faire renverser sur la route  passante  du petit bourg  par une automobile de collection des années 30 rutilante, conduite par un joueur de rugby  connu dans la région  pour être un gentil  garçon. Il ne roulait  pas vite et il s'était  arrêté  pour vite amener  la pauvre minette  accidentée, chez le vétérinaire ... Le bébé chat  lui sembla si faible  et si fragile qu'elle lui donna à téter  l'un de ses seins gonflé  de lait. Repu, il avait boulotté  son gilet, s'était  mis en boule puis endormi dans le creux de ses bras. Elle n'avait point vu que Raoul, un margoulin filou  qui  tenait l'épicerie d'à côté, troublé  par ce tableau attendrissant, avait trouvé le moyen  de la filmer à son insu et s'était  empressé de diffuser la vidéo sur les réseaux sociaux. Outre  que ce n'était  pas malin  de sa part, il allait sûrement ameuter  tout l'entourage. En effet, une bonne heure après, un attroupement bruyant  se forma devant la boulangerie  et chanta à tue-tête "Brave Margot" de Georges Brassens :

    Margonton la jeune bergère
    Trouvant dans l'herbe un petit chat
    Qui venait de perdre sa mère
    L'adopta
    Elle entrouvre sa collerette
    Et le couche contre son sein
    C'était tout c'quelle avait pauvrette
    Comm' coussin
    Le chat la prenant pour sa mère
    Se mit à téter  tout de go
    Emue, Margot  le laissa faire
    Brav' Margot
    Un croquant passant à la ronde
    Trouvant le tableau peu commun
    S'en alla le dire à tout l'monde
    Et le lendemain

    Quand Margot  dégrafait son corsage
    Pour donner la gou'goutte  à son chat
    Tous les gars, tous les gars du village
    Etaient  là, la la la la la la
    Etaient  là, la la la la la
    Et Margot  qu'était  simple et très sage
    Présumait qu'c'était  pour voir son chat
    Qu'tous les gars, tous les gars du village
    Etaient  là, la la la la la la
    Etaient  là,
     
    La jeune maman blêmit  et se sentit bigrement outragée. Et il n'y avait pas de fumée  sans feu... C'était  obligé ! Quelqu’un avait moufté  et ébruité le nourrissage du minou suspendu à sa mamelle et elle devina que c'était  son voisin l'épicier relou qui passait une partie de son temps à batifoler. Alors, en rogne,  elle avait tambouriné  de manière  brutale  à sa porte et l'avait traité  d'abruti  et d'abutyrotomofilogène. Le bougre n'étant  pas du genre à se monter  le bourrichon, lui avait répondu en rigolant  avec son bagout  habituel qu'il avait seulement voulu blaguer  et qu'elle n'avait ni besoin de lui beugler  dans les oreilles, ni d'en faire tout un fromage...

  • Commentaires

    1
    Dimanche 1er Juillet 2018 à 04:13
    colettedc

    C'est super, Béa ! Bravo ! J'♥ beaucoup !

    Bon dimanche et beau mois de juillet !

    Bises♥

    2
    Dimanche 1er Juillet 2018 à 04:38

    Je me disais aussi que ce bon tonton Georges n'était pas trop loin 

    ...

    3
    Dimanche 1er Juillet 2018 à 07:57

    Bravo Béa excellent comme d'habitude , un nombre impressionnant d'anagrammes , et un sacré clin d’œil à Georges Brassens avec cette chanson que j'aime beaucoup .

    Bon dimanche 

    Bisous

    4
    Dimanche 1er Juillet 2018 à 09:01
    LADY MARIANNE

    une jolie histoire, dommage pour la méchanceté gratuite-
    la pauvre femme ne mérite pas ces moqueries-
    on va remettre de l'ordre !!  lol
    bisous et bon dimanche-
    merci !!

    5
    Viviane
    Dimanche 1er Juillet 2018 à 10:12

    Béa,

    Ton histoire est toute à la fois touchante et irritante.

    Eh oui, il y a encore dans ce bas monde des personnes bien maladroite pour exprimer des ressentis qui peuvent tout à la fois blesser ou faire rire.

    Maintenant remettre au jour la chanson de G. Brassens, c'est une excellent idée !!!

    Bises !!!

    6
    Evy
    Dimanche 1er Juillet 2018 à 13:44

    Une belle histoire bonne journée ma Béa bisous

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    7
    Dimanche 1er Juillet 2018 à 15:36

    Un joli petit conte à la Maupassant :-)

    8
    Dimanche 1er Juillet 2018 à 17:26

    Un bien beau roman que ce texte, bravo !

    9
    Lundi 2 Juillet 2018 à 22:10

    je suis épatée à chaque fois !!

    bravo !!

    bises et belle semaine

    10
    Mercredi 4 Juillet 2018 à 09:07
    covix

    Bonjour, 

    Un défi bien enlevé et merci du clin d'oeil à Brassens. L'épicier n'est pas très malin, et une rouste ne lui ferait pas de mal!

    Bonne journée

    Bises

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