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Malegouverne (Jeu de lettres n°156)
Lady Marianne propose un petit-jeu-de-lettres-156
Le mot le plus long en anagramme à déchiffrer est : MALEGOUVERNE
Nom que l'on donne en certains monastères, à une avant cour accessible aux personnes du dehors, et où la règle ne s'observe pas.
Avec les lettres proposées : faire des mots de 5 lettres au moins et au moins 5 mots puis les inclure dans un texte sur un thème de votre choix.
Voici mon texte (avec les mots trouvés en gras et en italique) :
Plus rien n'avait été normal pour Eugène à la suite du grave accident qui avait coûté la vie à sa femme et à sa fille. Angèle et Marlène avaient été fauchées par un chauffard qui roulait à grande vitesse sur une longue avenue d'Aubagne. Tout s'était gravé dans sa mémoire à jamais, tout son univers avait été pulvérisé. Remué au plus plus profond de son âme égarée, aveuglé par les larmes et le chagrin, il était parti se ressourcer, loin de la marée humaine, dans un monastère près d'Orange. Il avait besoin de réfléchir sur son existence sans elles. Il avait envie de ce silence pour retrouver un calme intérieur. On lui avait enlevé ce qu'il avait de plus cher au monde. Naguère, il avait été éleveur de chèvres sur les hauteurs ardéchoises. Après le drame, il avait vendu sa fermette qu'il avait rénovée avec l'aide si précieuse de son neveu Manuel, qui avait mis tant de cœur à l'ouvrage. Grâce à lui, elle avait pris de la valeur, et il avait pu en tirer un bon prix. Lors de sa retraite spirituelle, malgré sa propre désespérance, Eugène avait su remonter le moral d'un hôte qui s'était réfugié comme lui chez les moines bénédictins. Assis à ses côtés sur un banc, dans la malegouverne où la règle de Saint-Benoît ne s'observait pas, Raoul lui avait avoué ses déboires amoureux. La vie qu'il avait menée avec Laure, avait été une vraie galère. Puis la drôlesse aux yeux de louve et à la langue de vipère l'avait largué, sans autre forme de procès. Sa mégère volage, pour laquelle il avait éprouvé un amour énorme ne l'avait point ménagé... Les deux hommes meurtris auraient du mal à prendre un nouvel envol. Ce qui était enfoui dans l'esprit, on l'emportait toujours avec soi.
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Commentaires
Une histoire si parlante... Moi aussi je me suis réfugiée dans une sorte de monastère après le plus grand drame de ma vie...
KimCat, bien trouvé, bien tourné, ton billet, une leçon de courage pour tes deux "héros" mais je pense que c'est beaucoup triste et difficile à vivre pour ton Eugène que pour ton Raoul
Bon dimanche et gros bisousdeux cœurs meurtris qui vont s'épauler-
une triste histoire ! et dire que ça arrive parfois-
le mot est malegouverne- sinon le compte de lettres n'est pas bon-
plein d'anagrammes bravo !!
merci !
bisous et bon dimanche-Ils vont avoir du mal à remonter la pente l'un comme l'autre mais cette retraite leur permettra peut être de trouver en eux la force nécessaire pour y arriver .
Je me demande à chaque fois quelle histoire je vais trouver chez toi et comme d'habitude je me régale .
Bonne journée
Bisous
Oh! une bien tragique et douloureuse histoire, ma chère Béa. Tu as fait un bel écrit. Je t'embrasse, ma douce, et te souhaite un très agréable dimanche ♥
Une histoire bien triste mais si réelle. Belle participation Béa.
Bizz et prends soin de toi
oui, c'est bien triste, pas facile à remonter la pente, espérons que cette retraite les aide dans ce sens pour un nouveau départ.
Bonne soirée
Bises
Quand le sort s'acharne...
Une bien belle histoire que celle-là et un défi relevé avec brio, comme d'habitude. Bravo, mon amie !
Douce soirée à toi.
Bisous fleuris,
Martine
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Encore une autre magnifique participation à relever ce défi, Béa !
Bonne journée !
Bisous♥