• Lettre d'une hirondelle aux humains déconfinés

     

    Encore une fois une lettre magnifique et bien tournée... 

    Je la partage. Voir l'article chez Jean-Louis ici  Nature ici ailleurs

     

    Dans quelques années, il sera loin le temps où apercevoir une hirondelle signifiait que le printemps arrivait. Car dans quelques années, il n’y aura plus d'hirondelles…

    Ne le prenez pas mal mais je vais vous quitter. Je ne résiste plus au désir de rejoindre les belles contrées africaines. Rien ne prouve que je réaliserai le périple. Pensez donc avec mes 20 grammes et quelques 6 000 km à parcourir, j’aurais tort de me montrer prétentieuse. Mais après avoir passé six mois à vos côtés, il me tarde d’aller au sud. Nous sommes du reste nombreuses à éprouver ce besoin. Levez les yeux et vous nous verrez rassemblées en dortoirs ou sur les fils électriques. L’excitation nous gagne, le temps est venu de s’effacer de votre ciel…

    200 à 300 km par jour, c’est l’étape journalière que nous nous imposons à une vitesse dépassant rarement les 50 km/h. La Méditerranée doit être franchie d’une traite. Quelques-unes d’entre nous, épuisées, profitent parfois d’un navire pour se reposer avant de reprendre la route tandis que nous poursuivons le voyage. Beaucoup d’entre nous ne survivront pas à cette terrible épreuve. Mais d’année en année, de génération en génération, c’est ainsi et seulement ainsi que nous avons continué d’exister.

    Avant que les ornithologues ne lèvent le voile sur les mystères de la migration, vous n’imaginiez pas notre capacité à réaliser un tel périple. Vous pensiez que nos rassemblements de fin d’été nous conduisaient vers des étangs où, prises par le froid, nous nous endormions afin de passer l’hiver au fond de l’eau. Seul le grand Buffon rejeta cette légende en plaidant pour la migration mais il faudra attendre le début du XIXe siècle pour qu’enfin vous admettiez que nous étions de grandes voyageuses.

    Puisque nous en sommes aux mystères, je ne résiste pas au plaisir d’en évoquer un autre, bien réel celui-là. Figurez-vous que les hirondelles françaises vont passer l’hiver en Afrique de l’Ouest francophone et les hirondelles britanniques en Afrique australe et du Sud, anglophones. Personne n’a été capable d’expliquer cette singularité mais aucun ornithologue n’en nie la réalité.

    Une autre réalité ne peut être niée, beaucoup moins amusante, je veux parler de l’état de nos populations. Une véritable catastrophe. Les résultats du programme « Stoc » (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) font apparaître un déclin de 30 à 40 % d’hirondelles rustiques et de fenêtres en France durant ces trois dernières décennies. En cause la diminution des insectes volants. À force de répandre vos pesticides, on en subit les conséquences. La raréfaction des sites de nidification pèse aussi sur notre avenir. Autrefois vous étiez heureux de nous accueillir dans vos granges, aujourd’hui vous détruisez nos nids. Ajoutez à ses contraintes le dérèglement climatique, qui génère des sécheresses ou des tempêtes de plus en plus violentes et vous avouerez que la vie n’est pas tendre avec nous.

    Allez, l’année prochaine, lorsque nous reviendrons fidèlement vers les nids qui nous ont vues naître, on espère que vous aurez tout mis en œuvre pour retrouver la cohabitation d’antan !

    Allain Bougrain-Dubourg/Charlie Hebdo (15.09.2020)


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  • Tableau du samedi 39

                                  Source ici Anna Catharina.centerblog  ©

                                                   Ne pas copier SVP

    En mémoire de Lady Marianne  

    chez Fardoise et chez Lilou

    le-tableau-du-samedi- Bas-les-masques

    J'ai choisi cette très belle peinture (qui illustre bien le thème) de Bayram Salamov qui est né en 1965 dans la banlieue de Gohmug Shaki (Azerbaïdjan)

    Ce beau petit chat tourne le dos à sa jolie maîtresse masquée...

     

    Tableau du samedi 39 Bas les masques


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  • Les ânes Grand noir du Berry menacés de disparaître

                                        Âne grand noir du Berry

                   au Pôle du Cheval et de l'Âne de La Celle-Condé, Cher, France

                                                Photo Wikipedia

    Une nouvelle qui m'attriste beaucoup...

    Etant mi-berrichonne (du côté paternel), ces ânes me tiennent particulièrement à cœur.

    J'avais d'ailleurs publié un article sur eux il y a une bonne dizaine d'années et je ne pensais pas qu'ils étaient à nouveau en danger d'extinction...

     

    Depuis une dizaine d'années, le nombre de naissances diminue et la race est menacée de disparition. Les professionnels cherchent des solutions pour favoriser la reproduction et sauver cette race originaire du Berry.

    C'est l'un des emblèmes de la région. Et pourtant, l'âne Grand noir du Berry est menacé de disparition. À cause du nombre de naissances en baisse depuis des années, la race risque de disparaître. L'an dernier, seuls 23 ânons de cette race sont nés. C'est presque trois fois moins qu'il y a dix ans. En 1999, il y en avait eu 77.

    "Il faut savoir que toutes les races d'ânes françaises sont en voie de disparition, mais le Grand noir du Berry est particulièrement en danger", explique Auriane Tanquerey, responsable d'animation et d'écurie au Pôle du cheval et de l'âne à Lignières, dans le Cher. En cause ? Le fait que les éleveurs soient vieillissants et qu'ils soient de moins en moins nombreux.

    Alors pour sauver la race, plusieurs acteurs du secteur cherchent des solutions, comme l'Association française deL'âne Grand Noir du Berry, l'agence de développement touristique, et le comité équin de la Région Centre.

     

    La suite de l'article est à lire ici  France Bleu

     


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  • Le retour des chats marsupiaux mouchetés en Australie

                                 Dessin Wikipedia

    Le chat marsupial moucheté, qui avait disparu du continent australien pendant près de six décennies, a été réintroduit par le groupe de conservation Aussie Ark.

    Début septembre, 28 chats marsupiaux mouchetés ont été relâchés dans le Barrington Wildlife Sanctuary à Barrington Tops, en Nouvelle-Galles du Sud. La réintroduction de cette créature vulnérable marque l’aboutissement d’un programme de reproduction spécifique qui a vu le nombre de chats marsupiaux mouchetés augmenter jusqu’à 90, et ce n’est pas fini.

    L’espèce continue maintenant à augmenter à chaque saison de reproduction, a dit Aussie Ark dans un communiqué de presse le 7 septembre...

    Voir l'article ici


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  • Chat et roses


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