Bienvenue chez moi avec des chats, des pensées du Jour et des tableaux de chats
Je partage cet article du 4 février dernier publié ici
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Chasse, collisions routières, destruction des habitats naturels… Les animaux sauvages doivent lutter au quotidien pour leur survie dans un monde où la place de l’humain est omniprésente. Même les animaux d’espèces protégées peuvent être tués, en vertu de dérogations dont les régimes ne cessent de s’assouplir. Mais les pires victimes de l’Homme sont les animaux dont l’espèce a été classée « susceptible d’occasionner des dégâts » ! Au total, 9 espèces indigènes peuvent être piégées toute l’année et tirées hors période de chasse…
Pourtant, tous ces animaux sont des êtres vivants, sensibles et indispensables dans la nature ! Certains ont même des capacités cognitives extraordinaires. En cette journée mondiale des intelligences animales, Animal Cross souhaite leur rendre hommage en rappelant toutes ces vertus déjà mises en lumière dans son ouvrage « Article 0 ».
Plusieurs études scientifiques ont souligné les capacités cognitives surprenantes des corvidés, parmi lesquelles : la permanence de l’objet (un objet retiré de leur vue continue d’exister), la patience (il leur est loisible de différer une récompense pour en obtenir une autre plus importante), le voyage mental dans le temps (ils peuvent anticiper ou retrouver des événements), le raisonnement (en imaginant des solutions), la reconnaissance dans le miroir, ou encore, l’apprentissage vocal (en provenance de leur propre espèce ou d’autres espèces (Trends in Cognitive Sciences, 2016).
Et comme nombre d’animaux, les corvidés rendent divers services à la nature… et par ricochet à l’humain. En se nourrissant de limaces, d’insectes et de petits mammifères, les corbeaux et corneilles sont d’excellents auxiliaires de l’agriculture. La corneille joue un rôle de nettoyeur grâce à son régime charognard : elle nettoie nos routes et autoroutes de milliers de victimes du trafic routier. Sa présence est également vitale pour une espèce de rapace d’importance patrimoniale : le hibou moyen-duc qui ne construit pas de nid mais utilise les nids abandonnés des corneilles ! Enfin les corvidés dispersent les graines et participent ainsi au repeuplement naturel des espèces végétales.
Typiquement forestier, le geai des chênes entretient des relations privilégiées avec le chêne. L’arbre lui fournit de la nourriture, et en retour, l’oiseau assure sa régénération sur plusieurs kilomètres. Capable de transporter jusqu’à neuf glands sur plusieurs kilomètres, il en disperse annuellement 4600.
En outre, à l’approche d’un intrus, son cri strident alerte ses congénères et d’autres animaux des sous-bois et de la forêt. L’écureuil roux et le renard tout particulièrement savent exploiter ces informations… d’où sa réputation de « sentinelle de la forêt » !
Elle aussi injustement mal-aimée, la pie bavarde joue un rôle sanitaire essentiel. En tant que nécrophage, elle contribue à nettoyer le sol des déchets organiques. Dans les jardins, elle contribue à l’élimination de nombreux insectes et limaces.
Comme les corvidés et les geais des chênes, elle permet aussi le dispersement de graines et participe ainsi au repeuplement naturel des espèces végétales.
Enfin, elle assure la survie des populations de coucous geais : une espèce patrimoniale menacée qui utilise les nids de cette hôtesse !
Malgré sa réputation, l’étourneau sansonnet est fort utile à l’humain, particulièrement dans les jardins où il engloutit un nombre important d’insectes et d’invertébrés durant le printemps !
Pour la petite anecdote, le passereau peut même reproduire les sons d’autres espèces d’oiseaux, voire des sons familiers pour l’Homme, comme une sonnerie de téléphone, un carillon ou un claquement de porte !
Pour toutes ces raisons, Animal Cross souhaite faire sortir ces oiseaux de la liste des ESOD et propose d’utiliser des mesures d’effarouchement non létales en cas de dégâts avérés.