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Bienvenue chez moi avec des chats, des pensées du Jour et des tableaux de chats

On oublie que la mort existe

                                                                                      Angle marian

On oublie que la mort existe...

Ou peut-être fait-on semblant.

On s’inquiète pour un rien, et parfois pour beaucoup.

On râle pour cinquante mètres à parcourir sous la pluie,
pour une mèche de cheveux coupée trop court,
pour un agenda trop rempli d’obligations que l’on a nous-mêmes empilées,
comme si le temps était une matière infinie, une ressource inépuisable.
Et puis… il y a ce jour.
Celui qui nous rappelle que la vie est fragile.
Celui où le téléphone sonne, où les mots s’étranglent, où le monde s’arrête.
Une personne qui nous rendait fier s’en va,
une maman doit laisser sa fille,
un regard s’éteint, et avec lui, une partie de nous vacille.
Alors on se fait des promesses.
De ne plus remettre à demain.
De rire plus fort, d’aimer sans demi-mesure.
D’oser, d’alléger, de ne plus se laisser happer par l’illusion du contrôle.
On se jure de choisir la lumière.
Mais la vie, cette magicienne, reprend son cours.
Les urgences factices reviennent.
Les cinquante mètres redeviennent une contrainte,
la mèche trop courte redevient un drame,
et l’agenda se remplit à nouveau, insidieusement.
Jusqu’au prochain rappel.
Et si, cette fois, on tenait parole ?
Si on choisissait vraiment, chaque matin, la lumière ?
Pas en de vaines promesses, mais en gestes concrets.
Un regard plus tendre, un café pris sans se presser,
un “je t’aime” dit sans raison, une main serrée avec intention.
Parce qu’il n’y a pas de plus grand oubli que celui de la vie elle-même.
Et pas de plus bel hommage à ceux qui partent
que de la vivre pleinement,
ici, maintenant,
sans plus jamais faire semblant.
J’ai une pensée infiniment douce et emplie d’amour pour
toutes ces mamans et tous ces papas qui ont dû laisser leurs enfants trop tôt, trop vite…
Et pour tous ces enfants qui ont dû grandir d’un seul coup, portant en leur cœur l’écho d’un amour devenu absence, mais jamais silence.
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C
Je sais combien le chagrin est éternel lorsqu'on perd un enfant, alors que dans la logique ce sont les parents et grands parents qui devraient partir avant .<br /> Mes deux soeurs sont passés par là ,l'une a perdu un fils et l'autre une fille , la maladie frappe sans âge malheurement ..c'est terrible ,mais il faut continuer à vivre pour ceux qui restent.
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S
Comment oublier que la mort existe quand chaque jour on nous annonce le nombre de morts dû aux différents conflits mondiaux.<br /> Quand on voit ceux que l'on aime disparaitre peu à peu.<br /> On se dit un jour ce sera mon tour mais en attendant profitons de chaque moments qui passe.<br /> Bises et agréable journée.
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M
Magnifique texte, très touchant, accompagné d'une sublime image.<br /> Merci, mon amie, pour cet émouvant partage.<br /> Bisous printaniers,<br /> Martine
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A
Un texte magnifique que j'ai récemment lu sur facebook, sous la photographie de Emilie Dequenne qui vient de décéder à 43 ans, je crois, d'un cancer rare. Une jeune femme lumineuse qui est restée positive pendant toute sa maladie mais que celle-ci a emportée après une rechute.<br /> Oui, nous devons garder en conscience que chaque minute offerte à la vie est importante et qu'il faut savoir relativiser le reste.<br /> Merci pour cet émouvant partage, chère Béa. Ainsi que pour cette belle peinture. Les chats nous invitent à la méditation.<br /> Bisous du cœur.
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C
Pour le printemps qui arrive, il est pas très gai ce texte, bien que émouvant. Bises ma Béa :-)
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É
Bonsoir Béa. C'est un texte plein de sagesse. Il faut profiter de chaque instant. Bonne soirée et bisous
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C
Croquons à pleine dent la vie car elle est parfois si courte ... faisons fi des petits tracas ... car parfois l'impensable nous accable ... et peu à peu la vie reprend son court sans toutefois oublier ... Bises dans ton après midi Béa et merci pour ce beau tableau de ce chat au regard interrogatif . Nisole
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J
Superbe texte qui saisit bien l'éphémère de notre vie et la nécessité de vivre pleinement chaque instant de notre existence.<br /> Sachons voir où est l'essentiel et laissons de côté toutes les futilités qui nous empoisonnet l'existence.<br /> Bonne journée <br /> Bises
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M
Bonjour Béa, <br /> <br /> Merci pour ce partage bouleversant qui me touche énormément. Il est d'une justesse et d'une profondeur rares. Ce poème d' Angèle Marian est d'une touche émotionnelle exceptionnelle, il aborde avec une sincérité désarmante la fragilité de la vie et notre tendance à l'oublier, à nous laisser happer par des préoccupations futiles. <br /> <br /> Merci Béa, ce poème me fait beaucoup réfléchir. Il me rappelle l'importance de vivre pleinement chaque instant.<br /> <br /> Bien amicalement, Marie Sylvie
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P
Bonjour Béa,<br /> Le départ d'un être cher et la vie n'est plus la même.<br /> Un texte si poignant qu'il ne laisse pas insensible. "ces silences" ne sont pas faciles à accepter et il faut bien vivre avec.<br /> Bonne fin de journée Béa.Bises
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