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Hommage à Chevelu
Je partage aujourd'hui ce puissant et bouleversant poème,
ce cri...
HOMMAGE A CHEVELU
"Bonjour c’est CHEVELU, le matou dracénois,
Le beau chat de gouttière mâtiné d’angora.Hommage à Chevelu, par Me Isabelle terrin, son avocate et amie
Je viens vous raconter ma vie et mon trépas,
mes errances, mes fulgurances et mes émois.J’étais le chat le plus affectueux du quartier,
celui que l’on venait nourrir et câliner.
Avec mes beaux yeux verts riboulant de tendresse.
J’adorais les papouilles et aussi les caresses.
Jamais un coup de griffe, jamais une baston
ma seule mélopée était un doux ronron.
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A la froide saison, l’hiver au vent mauvais,
je ne côtoyais pas volontiers la grande ourse
mais en chat malicieux j’avais de la ressource
et me trouvais toujours d’improvisées tanières
où je m’assoupissais à l’abri des lumières,
tapi, tranquille, bienheureux et lové.
Quand la faim me gagnait et tiraillait mon ventre,
elle me poussait la gueuse à sortir de mon antre,
partir à la recherche de quelques nourritures.
Affaibli, affamé, perclus de courbatures,
je frôlais les murs noirs, longeais les caniveaux,
et les chats de gouttière trouvaient ça rigolo.
C’est vrai que j’ai connu ces moments de disette,
où il n’y avait vraiment plus rien dans ma musette,
qui m’ont conduit parfois à fouiller les poubelles
à la recherche d’arêtes ou des carcasses frêles.
Mais la plupart du temps je partais en ballade
sous des balcons amis miauler ma sérénade
et montrer patte blanche. J’étais un bon matou
et j’avais des amis ma foi un peu partout.
Abandonné par l’homme, ce pleutre, ce blaireau,
j’ai tôt fait de créer des bonheurs magistraux.
A la belle saison, l’été au zéphyr doux,
J’étais soudain saisi d’ineffables ardeurs,
me poussant vers la ville profonde et ses clameurs.
Je partais flamboyant courir le guilledou,
fier comme Artaban, et la queue en panache,
Je filais vers l’amour du vent dans les moustaches.
J’en ai connu des moments forts, incandescents,
où je faisais la fête jusqu’au soleil levant
là dans mon pré carré, sur cette place aux herbes,
où je venais me divertir avec superbe.Je n’étais pas vraiment un matou de gouttière
qui connaît de la rue les pièges et les ornières.
Ancien chat domestique j’étais un peu crédule,
Et il m’aura fallu rencontrer des crapules
m’encercler tout à coup les yeux remplis de haine.
Ils étaient gladiateurs, et j’étais dans l’arène.
Ils m’ont pris par la queue et ont frappé si fort
Vociférant de hargne, et sans aucun remord.
Et ils ont rigolé de ma courte agonie,
de la vie qui partait depuis mon corps meurtri.
Ils ont gagné, et changé mon adresse cosmique.
Ils m’ont tué, et ils ont trouvé ça comique.
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J’habite désormais dans un autre univers
D’où je vois les écrans de vos ordinateurs
Et mon minois cerclé d’étoiles et de cœurs.
Moi le chat affectueux, ronronnant, aux yeux verts,
Je sais que vous cherchez du crime les auteurs,
Je vous regarde faire et je vous encourage,
J’habite dans le ciel, j’ai pris de la hauteur
Mais mon âme divague encore dans les parages"Chevelu et Isabelle Terrinson avocate et amie.C'est le jour où tu nous a quittés. Le 31 mai 2017 - deux ans déjà - Où un misérable t'a donné des coups de pied mortels. J'ai vécu avec toi, t'ai imaginé, t'ai aimé. Le paradoxe humain fait que je ne peux plus aller sur ta page, alors que je t'ai donné le meilleur de moi, je t'assure. Mais tu es et pour toujours dans mon coeur, et ce poème te fait revivre un peu. I. T.
Article du 31 mai 2019 chez Grifelins
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Commentaires
je me souviens très bien de ce pauvre petit chat dont la mort atroce nous a bouleversés
en lisant je poème j'en ai encore les larmes aux yeux
et combien d'autres Chevelu encore victime du sadisme humain ?
bisous
Très beau texte, une histoire qui m'avait effondré.
Je n'ose dire ce que ressens à l'encontre de ceux qui lui ont fait cela. Je suis un être profondément non violent et pacifique, mais j'ignore si je saurais me contenir si j'assistais à une telle horreur.
Poignant et... déchirant.
Comment peut il y avoir de tels monstres parmi les Hommes ?
Bises et bonne journée Béa6CHAT PITREMardi 4 Juin 2019 à 09:16je suis très peinée de lire ces maltraitances jusqu'à la mort-
Honte aux hommes pour cette cruauté-
Stop ! arrêtez de pactiser avec le diable-
bisous-Bonjour comment peut on être aussi cruelle que cela! incroyable bel hommage à ce beau chat, bonne journée bisous
Bonjour mon amie,
Ce poème est magnifique et très touchant. De telles situations sont difficiles à vivre. La poésie y aide parfois et celle-ci est un cri du cœur.
Merci pour cet émouvant moment de lecture, chère Béa.
Excellent après-midi !
Bisous,
Martine
Un magnifique poème en hommage à ce chat si gentil . Je me souviens tres bien de cette affaire , j'avais d'ailleurs signé une pétition pour que la peine soit proportionnelle à la cruauté de l'acte . Le chat ne s'étant pas méfié puisque son tortionnaire le nourrissait .
Merci d'avoir partagé ce poème poignant .
Bonne soirée
Bisous
Trop triste et vraiment poignant.
Moi je me demande si on n'a pas un squatter la nuit, . je ne sais pas s'il dort mais il nettoie toutes les gamelles et j'entends les croquettes croquées!!!! j'ai fini par voir une queue rousse, c'est tout.
On verra la suite. Les miens ne lui disent rien, ça va!
bises Béa!
très beau....c'est triste de voir chaque fois comment les humains peuvent être si cruel. merci pour ce bel hommage à Chevelu...je suis certaine qu'il en a la perception, au delà du physique, là haut dans le paradis des belles âmes
J'avais déjà lu sur FB. C'est poignant cela te prend aux tripes.
Quel acte cruel qui te déchire de l'intérieur.
16maîtresse PoupetteJeudi 6 Juin 2019 à 22:06Très beau poème. Je me souviens de ce crime horrible. Dire qu'on a jamais retrouvé les auteurs, c'est ça le pire.
Quel bel hommage à Chevelu. Nos coeurs pleurent en lisant sa cruelle agonie. Honte à celui ou ceux qui ont agi ainsi.
Belle fin de semaine.
Bises
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magnifique poeme mais helas d'après se que je comprend toujours pas trouvé l'ignoble individu qui a tué ce magnifique chat et ça me met en colère car j'adore les chats