• Tableau du samedi 88  :

                                                   Captor (2005) ©

                                                   Ne pas copier SVP

    En mémoire de Lady Marianne

    chez Fardoise et chez Lilou

    Le-tableau-du-samedi-Animaux fantastiques ou créatures improbables

    J'ai choisi cette superbe peinture de Tokuhiro Kawai qui est un peintre originaire du Japon qui propose des œuvres surréalistes aux nombreuses références. Ses toiles font le récit d’histoires dans lesquelles les animaux et les humains prennent une place importante et semblent être égaux. Avec des inspirations allant des contes de fées aux différentes mythologies et religions, cet artiste crée dans ses peintures  des scènes saugrenues et d’autres ayant des sujets plus sérieux.  Tokuhiro Kawai vit et travaille au Japon.

    Vous pouvez voir sa galerie d'art ici 

    Vous pouvez voir d'autres chats ici The Great cat

    Tableau du samedi 88  :


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  • Je partage avec vous la Minute Nature du 24 novembre dernier de Julien que vous pouvez retrouver chez Jean-Louis ici Nature ici ailleurs

     

    Rongeur aquatique très commun en France, le ragondin est en fait une espèce exotique envahissante…

    Castor ou ragondin ?

    En Suisse, une coulée qui mène vers le bord de l'eau signe la présence du castor. Mais en France, le doute est permis. On peut cependant facilement identifier les indices de présence du ragondin. Il ronge volontiers les iris et autres plantes aquatiques, mais jamais le bois. Ses crottes brunes et oblongues sont elles aussi typiques.

    Et si vous voyez un gros rongeur aquatique, quelques critères très simples vous permettent de faire la déférence : le ragondin est plus petit que son cousin castor, il a des moustaches claires et une queue cylindrique…

    Apprenez-en plus sur le castor dans le dossier complet de la Salamandre.

    Un rongeur qui vient de loin

    Le ragondin est originaire d'Amérique du sud. Il a été introduit en France à la fin du 19e siècle pour sa fourrure. Quand cet élevage est devenu moins intéressant économiquement, il a été abandonné et les ragondins ont été libérés. Le rongeur s'est assez bien adapté à son nouvel environnement. Très prolifique, il fait trois portées de deux à neuf petits par an et les adultes peuvent se reproduire dès l'âge de six mois. C'est donc devenu une espèce envahissante qui est maintenant très commune près des zones humides.

    Les ragondins posent plusieurs problèmes. Leur présence en grand nombre provoque un déséquilibre de l'écosystème. Les ragondins, en creusant leurs terriers, dégradent les berges et favorisent leur érosion. En plus, le rongeur véhicule plusieurs maladies, dont certaines sont transmissibles à l'humain et aux animaux domestiques.

    Le plus gros problème, c'est que ces animaux n'ont pas de prédateur naturel en France. Seuls le busard des roseaux, l'aigle botté et le renard peuvent tuer des jeunes.

    La seule espèce qui peut limiter la pullulation du ragondin en France, c'est l'humain. Ce piégeage et cette chasse posent cependant des problèmes éthiques : certains protecteurs de la nature estiment qu'il faudrait piéger bien plus systématiquement et massivement les ragondins pour les éliminer. D'autres trouvent qu'on devrait laisser ces animaux tranquilles…

    Julien Perrot


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  • Romain Rolland


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  • Scandale en altitude : une ourse défend ses petits !

                            Caramelles et ses petits… Photo : Réseau Ours Brun

    Quel gâchis !! L'hiver arrive. Les deux oursons vont-ils pouvoir survivre sans leur maman ?

    Je partage l'article de Jean-Louis que vous pouvez retrouver ici 

    Nature ici ailleurs

     

    Samedi 20 novembre, en Ariège, un chasseur mordu par une ourse l'a abattue. L'affaire relance le clivage entre pro et anti-plantigrades…

    « À Paris, vous cajolez Winnie l’ourson, ici on subit un fauve. » Une nouvelle fois, l’affaire des ours s’inscrit dans les grands titres. Qu’allait donc faire ce chasseur dans une zone à ours ? N’y a-t-il pas assez de « cochons » à traquer dans les plaines pour satisfaire la gâchette ? Il faudra répondre à ces questions, même si les autorités locales rassurent : « La battue était bien autorisée. » Faut-il alors se retourner vers l’exécutif qui autorise des battues à près de 1 200 mètres d’altitude, dans une zone escarpée pouvant être occupée par des ours, en l’occurrence une femelle suitée de deux jeunes ?

    À 78 ans, le chasseur s’en tirera avec des cicatrices et des souvenirs qui animeront quelques soirées. Mais il réanimera également le clivage qui oppose les pro et anti ours. Déjà la fédération de chasse locale plante le décor. « La femelle l’a immédiatement attaqué de manière très sauvage. » « Immédiatement », c’est-à-dire ? Que lors du tête-à-tête, le chasseur n’a même pas eu le temps de localiser une femelle flanquée de deux jeunes ? « Écologiste avisé », sur un territoire sensible, il est surprenant qu’il n’ait pas perçu la menace. Quant à l’attaque « de manière sauvage », on ne peut pas s’attendre à ce que la mère propose « je vous en prie, après vous ». Concernant les deux jeunes orphelins âgés d’environ 10 mois, ils pourront théoriquement survivre s’ils ne succombent pas à de nouvelles battues.

    L’ours, espèce en sursis plus que protégée

    La soixantaine d’ours qui constitue la dernière population plus ou moins reconstituée des Pyrénées, est logée à la même enseigne depuis 1996, date de la première réintroduction. Bien qu’elle bénéficie d’un statut d’espèce protégée, l’histoire l’inscrit davantage dans la catégorie « en sursis », car les animaux abattus ou accidentés ponctuent la saga des ours de Pyrénées.

    En 2004, « Cannelle », tuée par un chasseur, bouleverse déjà bon nombre d’amis de la nature. La dernière ourse de souche française s’est éteinte. À cette occasion, devant le tribunal correctionnel de Pau, le député Jean Lassalle condamne les ours au nom de l’identité béarnaise. À entendre ce jacobin, la vérité ne franchit pas les frontières pyrénéennes. Au-delà, c’est le mépris, l’incompétence, la sensiblerie. Comment se fait-il en conséquence que notre homme ait accepté en 1994, la responsabilité de conduire la destinée de l’IPHB (Institut Patrimonial du Haut Béarn), dont la mission visait prioritairement à mettre en œuvre la cohabitation entre l’ours et les locaux ?

    Plus de 10 millions d’euros furent accordés à cette structure dont le bilan s’est révélé affligeant. Non seulement la paix dans la jungle ne s’est pas dessinée, mais trois ours ont été braconnés, avant d’autres mortalités. Et surtout, le Béarnais haut en couleur et peu avare d’effets médiatiques n’a jamais rendu compte des fameux 10 millions d’euros. Soucieux de maintenir le calme, l’exécutif s’est bien gardé d’en savoir davantage. Ainsi de bras de fer et pressions locales ou nationales, de déclarations intempestives en appels à la révolte, le dossier ours continue d’alimenter périodiquement les médias, sans que la raison s’enracine enfin. Quelle est-elle ? Elle est d’abord scientifique.

    Les multiples rapports, dont celui du Muséum national d’histoire naturelle, sont formels : si l’on veut maintenir une population viable d’ours dans les Pyrénées, il faudrait atteindre au moins une cinquantaine d’individus reproducteurs avec une forte diversité génétique. Nous ne sommes pas au rendez-vous. Alain Reynes, directeur de l’association Pays de l’Ours-Adet, précise que seule une vingtaine d’individus pouvant donner la vie constitue le potentiel actuel et qu’ils ne remplissent pas les critères génétiques.

    Quant au gouvernement, il s’en tient au principe « courage fuyons ». En clair, il n’envisage pas d’enrichir la population ursine. Rien à voir avec l’indignation de Jacques Chirac qui, en 2004, apprenant l’abattage de Cannelle avait déclaré « que l’on assistait à une grave perte pour la biodiversité », tout en dépêchant sa ministre Nelly Olin sur le terrain afin de « réparer l’impardonnable ». Quel jugement fera suite à l’abattage de la mère de deux oursons durant ce week-end ? Au hasard des hypothèses, on peut revisiter le passé.

    Le cas Cannelle et la jurisprudence

    En mars 2008, François-Xavier Kelidjian, avocat de la Fondation Brigitte Bardot et Assistance aux Animaux, souligne qu’il convient de répondre à la question essentielle : « Les chasseurs, qui ont organisé une battue en zone à ours, étaient-ils au courant du danger ou non? Il serait en effet trop facile de réduire l’événement au seul état de légitime défense! » En clair, si le danger est avéré, la première faute ne consiste-t-elle pas à ne pas en tenir compte ? La gendarmerie chargée de l’enquête avait conclu que les chasseurs étaient prévenus de la présence de Cannelle (accompagnée de son petit), mais qu’ils avaient décidé d’ignorer cette mise en garde et, qu’en conséquence, ils avaient pris un risque inconsidéré. Au tribunal, les souvenirs du représentant de la loi deviennent beaucoup plus nébuleux. François-Xavier Kelidjian rappelle : « Le gendarme est venu expliquer l’inverse lors de l’audition en justifiant que son opinion avait évolué. » Le garde de l’ONCFS a lui aussi semblé atteint de schizophrénie. Il expliquera le contraire de ce qui figure dans le procès-verbal. L’État s’est pourtant porté partie civile en faveur de Cannelle, réclamant 20 000 euros, tandis que le procureur demandait la relaxe du monde cynégétique.

    La justice a tranché, le chasseur a été condamné à 10 000 euros d’amende tandis que son association (ACCA) devait payer 53 000 euros de dommages et intérêts. Qu’en sera-t-il pour la dernière ourse abattue ? Au-delà du jugement, les commentaires iront bon train, les fake news aussi. Ainsi, il est facile de colporter l’idée reçue selon laquelle Paris n’entendrait rien aux réalités du terrain et n’écouterait pas l’écrasante majorité des citoyens qui « en ont marre de subir les dégâts en tous genres provoqués par des animaux protégés par les écolos ». En vérité, les sondages disent clairement le contraire.

    À la demande du collectif Cap Nature, l’Ifop a réalisé une consultation en novembre 2020 en posant la question : « Êtes-vous favorable ou opposé à un relâché d’ours? », 59 % des sondés étaient favorables, contre 17 opposés. À noter que 54 % des votants du sud-ouest étaient favorables.

    La petite musique laissant entendre que Paris n’a rien compris à la province, et tout particulièrement aux locaux, ne tient pas. La majorité des Français souhaite la préservation des ours, quoi qu’en disent certains.

    Allain Bougrain-Dubourg


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  • Le nombre d'ours bruns dans les Pyrénées est passé de 150 au début du XXe siècle à 64 en 2020. Le plan Ours 2018-2028 entend assurer la pérennité de l’ours dans les Pyrénées et tente de concilier le maintien du pastoralisme et des activités de montagne avec la protection des ours.

     


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