• Le cahier de vacances inventé par un Creusois.

                                     Illustration à voir chez Mamilli

    En 1933, Roger Magnard, un Creusois, invente le  cahier de vacances  sur une idée simple : accompagner l’enfant d’une classe à l’autre. Il crée ainsi sa maison d’édition : les Editions Magnard 

    Historique :

    Le 1er octobre 1932, jour de la rentrée des classes, Roger Magnard remarque que si les ventes de cahiers pour les écoliers ne fléchissent pas vraiment, il n’en est pas de même pour la papeterie de luxe et de demi-luxe. La crise qui a secoué Wall Street en 1929 fait sentir ses effets dans toute l’Europe. Roger Magnard cherche une parade, quelque chose que les écoles pourraient acheter en juin, pour créer un autre « pic de vente » que la rentrée scolaire

    Parmi ses clients, Raymond Fabry est le directeur d’une importante librairie-papeterie qui fournit principalement les écoles libres catholiques de la région parisienne. Raymond Fabry est aussi auteur d’un livre de morale et surtout éditeur, sous la raison sociale Librairie « l’école des bons livres ». Cette maison d’édition est devenue aujourd’hui L’école des loisirs.

    Roger Magnard découvre dans le catalogue de la Librairie « l’école des bons livres » la référence de fascicules de Devoirs de Vacances. Il examine les petits livrets, au format réduit, qui imposent pour chaque niveau scolaire d’interminables exercices imprimés en petits caractères.

    Alors Roger Magnard imagine tout autre chose : un assez grand format, une mise en page aérée, de larges emplacements pour les réponses, de nombreuses illustrations à colorier, et surtout, un cheminement ludique et facultatif permettant à la fois de revoir l’essentiel de ce qu’on a appris pendant l’année, et d’anticiper légèrement sur le niveau suivant.

    Ainsi furent publiés « Les cahiers de Loulou et Babette » (Louis et Elisabeth étant deux de ses enfants), avec des coloriages, des collages, des jeux de mots, des devinettes... le tout pour raviver ses connaissances tout en s’amusant. Un concours était organisé chaque année, et les cahiers les plus réussis permettaient de gagner des cadeaux.

    Pendant la guerre, Roger Magnard fut convoqué par les services de la censure du régime de Vichy, et les cahiers de Loulou et Babette interdits : un exercice proposait de colorier le drapeau anglais et un poème n’était autre que  Liberté de Paul Eluard.

    À partir des années soixante-dix, le développement des supermarchés  puis des hypermarchés permet aux maisons d'édition majeures d’entrer sur le marché du parascolaire , et le cahier de vacances devient un produit très concurrentiel

    (Source Wikipedia)

    En complément, lire l'article du journal La Montagne  ici :

    La petite-fille de Roger Magnard, directrice générale adjointe des éditions éponymes, raconte comment son grand-père a eu l’idée du fameux cahier de vacances en 1932, à Guéret.

    c-est-un-guéretois-qui-a-inventé-les-cahiers-de-vacances


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  • La Minute Nature  de Julien nous donne rendez-vous au centre de Neuchâtel à la rencontre de Nick Derry. Ce peintre naturaliste habitué de la Revue Salamandre peint les moineaux de la ville. Interview de l’artiste…

    A lire chez Jean-Louis ici Nature ici ailleurs

     

    https://www.youtube.com/watch?v=6UPvn5lT9DU&feature=emb_logo


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  • Une bébé et un chat !

    Une vidéo attendrissante !

    (Merci à Isa des Chats de mon Cœur)

     

     

    https://www.youtube.com/watch?v=ICNpvp9mkSA


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  • Tableau de chat 32  : Sara

                                              Sara Holding a Cat

    En mémoire de Lady Marianne  

    chez Fardoise et chez Lilou

    qui propose comme thème de Tableau-du-samedi La-vie-en-rose

    J'ai choisi cette superbe peinture de Mary Stevenson Cassatt, dite Mary Cassatt (1844 en Pennsylvanie -1926 en France)  est une peintre et graveuse américaine.

    Son père meurt en 1891, sa mère en 1895 et son frère Gardner en 1911. Ces décès l'affectent profondément et Mary souffre d'une dépression. Le diabète et la cataracte lui abîment la vue, elle cesse de peindre en 1914, et devient définitivement aveugle en 1921. Morte le 14 juin 1926, elle est enterrée dans la tombe familiale de Mesnil-Théribus.

    Amie d'Edgar Degas, elle est souvent rattachée à l'impressionnisme, qui aura une grande influence sur son œuvre. Ses peintures, ses gravures et ses dessins de maturité doivent cependant plutôt être comparés à ceux produits par la génération de peintres post-impressionnistes : Toulouse-Lautrec  ou encore les Nabis , avec qui elle partage un net intérêt pour les peintres et graveurs de l'Ukiyo-e, période du Japonisme.

    Elle exerça également l'activité d'agent et de conseillère de grands amateurs de peinture. Ses tableaux, présents dans les grands musées américains et à Paris, continuent d'être régulièrement montrés dans des expositions...

    (Source Wikipedia)

    Tableau de chat 32  : Sara


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  • Lettre des haies aux humains confinables

    Au  XVe s  les haies encadraient et protégeaient les cultures comme sur cette enluminure  sur vélin : Livres d'heures  nommé « Les Très Riches Heures du duc de Berry » et réalisé entre 1412 et 1416. (Photo Wikipedia)

     

    Une lettre magnifique et bien tournée... 

    Je la partage. Voir l'article chez Jean-Louis ici Nature ici ailleurs

     

    Bien sûr, je ne suis pas un animal, mais moi aussi j’incarne la vie. À ce titre, il me semble avoir le droit de plaider ma cause.

    Mon existence, je la dois à la cohabitation que notre monde végétal a délicieusement tricoté au cours du temps. Vous vous réjouissez de la mosaïque qui agrège votre cœur, vos reins, vos poumons ou votre estomac, j’éprouve le même bonheur en pensant au sorbier, au sureau, au fusain, au chèvrefeuille, au mûrier et autre chêne têtard qui me composent. Je suis la haie, plantée par César, arrosée par le siècle des lumières, honorée par l’Académie Française.

    Enclavée dans les champs, les pairies ou les vignes, je suis considérée par votre administration comme « un petit groupe d’arbustes et d’arbres de hauteur variable et d’une largeur inférieure à 30 mètres ». Convenez que cette définition manque singulièrement d’émotion et de reconnaissance. Comment ne pas évoquer les odeurs que je dégage après la rosée du matin ? Et mes couleurs dont vous peintres s’inspirent ? Et le gaz carbonique que je capte ? Et les châtaignes, noisettes, prunelles que je vous offre ? Et l’ombre de l’été ou le pare-vent durant l’hiver ?  Et le ruissellement que j’endigue ?… J’affirme que ma générosité vous oblige. Je suis un bouquet de promesses. Les lézards paresseux, les papillons indécis, les chouettes secrètes, les couleuvres pressées, les rainettes colorées et tant d’autres trotte-menu s’associent à moi pour défendre notre condition.

    Je vous implore de m’épargner durant la période de nidification

    Suis-je coupable de prétention en vantant ainsi mes mérites ? Certains le penseront mais il me paraît utile de vous rappeler mes bienfaits alors que je suis victime d’indifférence, pire de mépris.

    Alors qu’en ce moment je joue le rôle d’écrin inestimable pour la faune sauvage, on me taillade, on me hache, on me broie, en résumé on m’ampute au nom de « l’élagage ». Triste mot qui annonce la mutilation.

    Aucune attention n’est portée au petit peuple des airs venu se réfugier en mon sein pour donner la vie. Partout les merles noirs, les grives musiciennes, les rouges-gorges et tant d’autres petits ténors ont dressé dans mes branches, un gîte plein d’espérance. Avec vos tronçonneuses, vous arrachez ces vies qui palpitent tout juste. Les couvées ne s’envoleront pas, elles agoniseront dans le dédain et la douleur.

    Moi, la haie, je vous implore de m’épargner durant la période de nidification. Faites une trêve jusqu’à juillet, rangez vos guillotines sans désosser notre ramure. Acceptez nos branches folles pour que la raison s’installe.

    Il n’y a pas longtemps, l’Office Français de la Biodiversité a fait suspendre l’arrachage d’une haie en préservant 500 mètres de végétation dans lesquels la pie grièche grise s’épanouissait. Ailleurs, c’est la préfecture du Bas-Rhin qui a interdit tous travaux sur les haies du 15 mars au 31 juillet. L’exemple est donné. J’en appelle à tous les maires de France pour qu’ils s’en inspirent sans attendre en leur adressant, par avance, ma reconnaissance végétale.

     Allain Bougrain-Dubourg/Charlie Hebdo


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